Le CCNAAT émet des réserves sur le dernier rapport ATMO de la pollution atmosphérique

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Le CCNAAT émet des réserves sur le dernier rapport ATMO de la pollution atmosphérique

Document de travail                                          Toulouse, le 15 avril 2018

 

Pollution atmosphérique et transport aérien à Toulouse

Le CCNAAT émet des réserves sur le dernier rapport ATMO de la pollution atmosphérique

Les résultats parus récemment sur la pollution atmosphérique due au trafic aérien de l’aéroport de Toulouse-Blagnac appellent un certain nombre de réserves de la part du CCNAAT.

En effet, un partenariat lie de longue date l’ORAMIP qui appartient au réseau ATMO et l’aéroport de Toulouse-Blagnac; depuis 2005, 2 stations de mesure mesurent les 3 polluants ( NOX , PM et benzène). Or, les 16 premières pages de l’analyse présentée à la presse sont des données de 2013. Suit une réactualisation en 2016 présentée en CCE du 23 juin 2016; ce ne sont donc pas de récentes analyses qui sont par ailleurs le résultat d’une installation d’une station temporaire en bout de pistes au nord-ouest de l’aérogare pendant 15 jours et d’une modélisation des concentrations horaires pour l’ensemble de l’année 2016.

Le rapport reconnaît que le nombre de capteurs est insuffisant pour avoir une bonne image de la pollution de l'aéroport.. et qu’il est incapable de faire une bonne évaluation ( cf la profusion d'explications de plus en plus confuses sur la modélisation mathématique et les statistiques afférentes...)

• Premier constat : le respect des valeurs réglementaires sur trois stations de mesures est insuffisant pour juger de la pollution générée par le trafic aérien du 4ème aéroport français.

• Deuxième constat: le paragraphe : « grâce notamment à une dispersion rapide, il n’y a pas d’impact direct sur les populations environnantes. Les émissions sont limitées aux abords des pistes et des parkings. (cf graphe ci joint) Les axes routiers voisins sont bien plus polluants. » est particulièrement troublant , un peu comme le nuage de Tchernobyl qui s’est arrêté aux frontières de la France

• Troisième constat : les résultats sur Toulouse ne sont que peu différents de ceux des aéroports franciliens. En NOx, ces fameux oxydes d’azote hautement dangereux atteignent 5% pour Toulouse et 7% sur Roissy Charles de Gaulle et 2% des PM10 et des PM2.51. Les émissions de gaz à effet de serre représentent 3 % des émissions totales.(Comment le calcul est il fait ?)

L'ATMO dit respecter aussi les directives internationales en ne prenant en compte que le cycle LTO. Or, la pollution n'est pas liée uniquement à ce cycle très restrictif comme si rien n'était émis au-dessus de 900 mètres.

Le transport routier a entamé sa transition, mais pas le transport aérien qui n’a aujourd’hui aucun moyen de réduire la production de ces fameux oxydes d’azote. Pour le Plan de Prévention de l’Atmosphère de Paris, AirParif prévoit que pour 2020 la part de l'aérien passera de 7 à 13%, alors que les valeurs absolues vont peu augmenter. L’agglomération de Toulouse dépasse- t-elle les valeurs limites et se trouve – t-elle dans le collimateur de l'Europe ? Question posée aux spécialistes.

 

1 Les méthodes actuelles utilisées pour déterminer les particules sont obsolètes et ne reflètent pas leur dangerosité. En effet, dans quasiment toutes nos régions on nous dit que la pollution particulaire baisse. Or, la mesure des particules se fait pas par des éléments ayant franchi un filtre de 10μm et arrêté par un filtre de 0,25μm...Mais tous les moteurs actuels et davantage encore les moteurs d'avions, compressés et turbocompressés...produisent principalement des microparticules inférieurs à 2,5 μm...dont la masse est relativement faible mais dont le nombre est considérable...Un groupe de recherche de la fac d'Orléans (Dr Jean-Baptiste Renard, CNRS Orléans) suit les mesures effectuées avec le ballon parisien de Généralli...et montre qu'il y a une énorme quantité de particules très fines dans lʼair parisien... le travail de l'ATMO Nouvelle Aquitaine à Poitiers (ci-joint) a fait une tentative admirable de dénombrer ces fines particules et de les caractériser...évidemment c'est plus compliqué mais à partir de là on peut dire si la qualité de l'air s'améliore ou pas

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